Enfin un brun mis fin à ce blanc gênant en m’adressant la parole, en anglais, peut être avait il cru avoir rêvé :
« Bonjour ! Me dit il avenant. Je remarquai enfin ses traits fins, plus que charmeurs. Son visage aussi me parait familier... Ce doit être les médicaments, je suis un peu OUT.
- Oui, en faite je ne mangerai jamais tout ça, alors si vous en voulez... répondis-je en désignant les croissants.
L’homme dans le lit visiblement ravi de ma proposition, s’enflamme subitement ;
- merci, ça tombe bien j’ai une faim épouvantable !
Un autre brun, plutôt châtain foncé d’ailleurs, s’approche de moi et prend la panière de croissant que je lui tend. Il me remercie. L’autre brun, le vrai brun cette fois (il est temps que j’apprenne leur prénom n’est ce pas ?), s’approche de mon lit (maydé maydé, température corporelle qui monte, monte, monte, monte...XD) ;
- Alors comme ça tu parles allemand ? demanda t il avec un petit sourire.
- A vrai dire, je suis française... commençai-je. Il haussa un sourcil. [ FLASH ] Mon esprit fut saturé l’espace d’un instant par un flash confus brouillé et incompréhensible. Je repris mes esprits rapidement.
Et j’ai étudié, et j’étudie encore d’ailleurs, l’allemand. Mais avec l’anglais qui à présent domine tout, je ne pensais pas encore entendre quelqu’un s’exprimer dans cette langue. J’ai été agréablement surprise et intriguée. Et je n’ai pas résisté dis-je un brin troublée.
- Ah je vois... En faite nous parlons toujours allemand entre nous, parce que c’est un moyen de se rappeler qui nous sommes, et puis c’est notre langue maternelle après tout ! Tu as dit que tu étais française, tu a donc réussi à échapper à la guerre civile ? demanda t il alors que l’homme aux dreadlocks s’approcha de nous visiblement intéressé par la tournure de la conversation.
- Oui... J’ai rejoint des amies qui vivaient déjà ici, répondis-je. J’allais leur demander (enfin) leur prénoms quand mon voisin de chambrée (a.k.a l’homme à la patte brisée ^^) s’exclama en allemand faussement vexé ;
- Ah bah d’accord ! Dès qu’une nana est dans les parages, mort ou pas vous vous fichez de mon triste sort ! J’éclatai de rire en chœur avec les trois autres. Il comprit alors que je comprenais leur langue, ce qu’il n’avait apparemment toujours pas compris jusqu’ici... Il vira alors pivoine, ce qui lui valut quelque quolibet de ses confrères.
Sans que je fasse quoi que se soit, le brun se présenta sous le prénom de Bill, et il me présenta au passage les autres, ainsi le dreadeux était Tom, le châtain foncé Georg, et le dernier, l’accidenté en question était Gustav. Mon sang ne fit qu’un tour. Ma bouche s’entrouvrit, et mes yeux s’arrondirent (à mon tour d’avoir l’allure du poisson rouge). Je les regardai tour à tour.... Difficilement je parvins à articuler mon prénom. Visiblement étonnés ils me demandèrent si ça allait. En effet l’état dans lequel je me trouvais laissait supposer des doutes sur mon état mental.
- Euh... Are ya… ( Oh le bel accent américain <3 ) Are you…? J’avais oublié l’allemand dans mes bafouillages infâmes. Je repris ;
Je ne sais pas comment... euh... bafouillai-je une fois de plus. Non mais qu’est ce qui m’arrive ? C’est une farce allez on se reprend posément s’il vous plait ! Coïncidence ou pas ce n’est pas une raison pour agir avec si peu de décence (Oula, oula on s’emporte pas hein). Finalement je repris avec assurance, peut être trop...
- Est-ce que vous êtes Tokio Hotel ? Tout en disant cela je fermai les yeux, pour ne pas voire la réaction sur leurs visages. Quand je rouvris doucement les paupière en relevant la tête ils avaient l’air consternés et échangeaient des regards inquiets. Tom fut le premier à prendre la parole...